19 sept. 2007

Première semaine de cours pour Morgan

Tout comme Stéphanie cette semaine fut pour moi celle du baptême du feu. Les étudiants apprécieront-ils mes cours, ou bien me dénonçeront-ils aux instances supérieures du King's College pour manquement à mes devoirs de Teaching assistant? Suspens, suspens.

Mais avant, petite visite guidée de mon lieu de travail:















Au centre du King's College, le bâtiment le plus récent où se trouve mon laboratoire.
















Le laboratoire de langue où je donne tous mes cours de la semaine. Chaque étudiant dispose d'un ordinateur, relié au mien (l'écran noir devant le tableau). C'est grâce à cette connexion entre mon ordi et ceux des étudiants que je peux leur envoyer films et pistes audio, et que je peux les empêcher de checker leurs mails et de chater sur MSN (pardon pour les anglicismes, ce doit être l'influence québecoise). Il y aussi un lecteur dvd et un projecteur.


















Mon bureau avec (grand luxe) un téléphone permettant de passer des appels longue distance... gratuit et à volonté!
Bon je vois que vous commençez à vous impatienter: comment s'est passée la première semaine de cours? Plutôt bien, d'après les réactions des étudiants. Bon d'accord j'ai eu quelques perles, à l'instar des autres lecteurs, comme la réponse à "pourquoi as-tu choisi d'étudier le français?", "parce que la France est le pays de l'amour, et je veux être amoureux". Sans commentaire... Mes étudiants sont de niveau très différents, de ceux qui n'ont jamais parlé français à des 3e années capables de mener une discussion. Avec mes étudiants de 1e année nous avons travaillé sur la vie universitaire en France, où je les ai volontairement choqué en leur disant que chez nous la fac est -presque- gratuite. Mais ils n'en revenaient pas de savoir qu'en France, une seule matière possible à l'université. Tu entres en histoire, tu finiras en histoire. Il est vrai qu'ici les étudiants passent d'une heure de psychologie à un labo de français, pour finir par de la sociologie et des "études des femmes" (women studies, je n'ai pas encore réussi à savoir ce qui se cachait derrière un intitulé aussi intéressant). J'ai terminé la séance en leur passant une vidéo des manifestations étudiantes anti-cpe (héhé, un peu de propagande ne fait jamais de mal). Pour les 2e et 3e années, le labo tournait autour de la mendicité publique, avec visionnage de courts-métrages traitant du sujet, toujours dans le but de les faire parler (ce qui n'est pas une mince affaire, croyez-moi).
La suite très bientôt...

2 commentaires:

Nicolas a dit…

Bien, camarade ! La propagande socialo-altermondialiste vaincra !

Quoique, s'il y a des vélléités McCarthystes chez tes éleves, c'est un coup à se retrouver avec des sales notes à la fin du semestre, ca, mmmhh...

Va falloir la jouer finaude :3

Way to go, have fun ! :D

Anonyme a dit…

Morgan, par soucis de te garder en vie jusqu'à la fin de l'année scolaire, je tiens à modérer les props de Nico l'anarchiste. Comme on dit, les conseilleurs ne sont pas les payeurs ... je t'imagine déjà en train de faire un piquet de grève sur le campus pour la diminuation des frais de scolarité et le maintien du ticket resto à un prix décent ... ahlala, ces français, tous des 68ards attardés !

Christelle.L